mercredi 16 septembre 2009

LA PATIENCE DE MAURICETTE




Lucien Suel a travaillé son sujet: pour écrire son livre, il a passé 6 mois au sein de l'unité psychiatrique d'Armentières. Le résultat, 230 pages où Mauricette, l'héroïne, se laisse découvrir via son journal, qu'elle est invitée à tenir par la psychologue du service, mais aussi via ses amis Christophe et Alfonsina, ainsi que le personnel soignant. On remonte sa vie pas forcément chronologiquement jusqu'à un événement qui a sans doute joué le rôle de déclencheur de ses problèmes mentaux, événement qui remonte à l'enfance.

Structure:
Le journal de Mauricette donne un tempo à l'ensemble du texte entre les récits plus plats qui viennent de l'extérieur. Le journal est un point d'orgue. Son style est torturé, matérialisant la douleur. Il faut prendre son temps pour le lire, se laisser porter par les mots, la syncope, les consonances, les assonances, les enchaînements et autres effets. Au début du roman, très confus, le journal devient de plus en plus compréhensible à mesure qu'en parallèle nous sont donnés des éléments de la vie de Mauricette, mais aussi parce que s'opère une accalmie... Une poésie s'installe alors.

Ma note: C (car je ne suis pas rentrée dans l'histoire malgré de beaux passages et un sujet méritant que l'on s'y attarde)

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