Arnold Spitzweg est employé de la Poste. Célibataire, il déambule dans Paris et son regard s'attarde sur les petits riens du quotidien ou les ambiances des lieus qu'il fréquente. Il vit un peu en décalage avec son temps, cette époque où tout va si vite, mais sacrifie quand même à quelques uns de ses travers. La preuve, il se met à tenir un blog! Il s'agit du blog d'un flâneur, d'un épicurien du quotidien au nom évocateur: antiaction.com.
Et voilà que ce blog attire des milliers d'internautes, et que l'on finit même par parler de lui sur les ondes... et qu'il retrouve une amie d'enfance qui a retrouvé sa trace via son blog et avec qui il passe une soirée, et enfin,qu'un éditeur lui propose la publication de son blog, non parce qu'il le trouve bien écrit, mais parce qu'il "représente quelque chose, un courant qui doit s'exprimer"...
Philippe Delerm réussit dans ce court roman - à peine 150 pages - à nous faire réfléchir sur ce à quoi nous attachons de l'importance dans notre vie. Il existe parfois des choses simples, parfois juste dans notre tête, qui peuvent peut-être nous suffire...
Autre grande réflexion du roman, ce que nous offrons de notre vie privée en pâture au monde, via Internet, par exemple. Ces blogs (oups!) où des milliers de gens déversent leur vie sans fard à des milliers d'autres inconnus, voyeurs du siècle des technologies et de l'ultra vitesse.
Un début de roman très enlevé avec des dialogues entre collègues.
Un milieu empli de flâneries dans Paris et de réflexions diverses.
Une fin également plus dynamique où l'on retrouve des dialogues.
Ma note: B
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